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Qu'est ce qu'un Supervolcan ?

Les supervolcans ?


Un super volcan, appelé ‘volcan complexe' en volcanologie, est considéré comme tel sur la base de l'ampleur de son éruption et de ses conséquences sur la Terre. Un supervolcan est un volcan qui produit les éruptions les plus importantes et les plus volumineuses sur Terre. L'intensité de ces explosions varie mais est suffisante pour créer des dommages considérables à l'échelle d'un continent et même avoir des effets sévères voire cataclysmiques pour le climat et la vie sur Terre. La plus récente explosion répertoriée d'un supervolcan date d'environ 26 500 ans, celle du lac Taupo en Nouvelle-Zélande.


 Certains scientifiques l'utilisent pour décrire des explosions exceptionnelles en violence et en volume. L'US Geological Survey (USGS) l'applique à toute éruption qui rejette plus de 1 000 km³ de pierre ponce et de cendre en une seule explosion - cinquante fois le volume de l'éruption de1883 du Krakatoa, en Indonésie, qui tua plus de 36 000 personnes :

« Les volcans forment des montagnes ; les supervolcans les détruisent. Les volcans tuent plantes et animaux à des kilomètres à la ronde ; les supervolcans menacent d'extinction des espèces entières en provoquant des changements climatiques à l'échelle planétaire. »

 Selon certains chercheurs, la disparition des dinosaures s'expliquerait, outre la chute d'un astéroïde, par des éruptions effusives massives comme en témoignent les Trapps du Deccan. Il s'agit de plateaux basaltiques constitués par un empilement d'épanchements volcaniques dans l'ouest de l'Inde. Il peut y avoir jusqu'à 2 400 mètres d'épaisseur de basalte et la surface actuellement couverte dépasse les 500 000 km2 (à partir d'une surface originale sans doute supérieure à 1 500 000 km2).

 Ces éruptions auraient libéré d'énormes quantités de poussière et de gaz (dont du soufre) bloquant les rayons du soleil et provoquant un important effet de serre. Une sorte d'hiver nucléaire. Statistiquement, des éruptions de ce type surviennent en moyenne toutes les 30 millions d'années sur Terre.

 Or le dernier grand trap (celui d'Ethiopie) date d'environ 30 millions d'années, ce qui signifie que nos civilisations sont potentiellement exposées à l'imminence d'un tel cataclysme. Toutefois, celui-ci devrait être précédé, un million d'années avant son apparition, par des signes annonciateurs : tremblements de terre plus fréquents, volcanisme accrue...


Le danger des supervolcans 

  Le mot supervolcan a été inventé en 2000 par les producteurs de la BBC responsables des programmes Horizon de vulgarisation scientifique. Petit à petit, il a fait son chemin, au moins dans le grand public, même si certains volcanologues n'aiment pas ce terme et lui préfère celui de caldeira pour désigner le cratère d'effondrement engendré. 

Un supervolcan est un volcan qui produit les éruptions les plus importantes et les plus volumineuses sur Terre. L'intensité de ces explosions varie mais est suffisante pour créer des dommages considérables à l'échelle d'un continent et même avoir des effets sévères voire cataclysmiques pour le climat et la vie sur Terre. Or, la Terre vit un regain d'activité supervolcanique : depuis 13,5 millions d'années, pas moins de 19 méga-éruptions ont produit quelque 1 000 kilomètres cubes de roche : de quoi recouvrir de plusieurs centimètres de cendres un continent entier et plonger la planète dans un « hiver nucléaire ». L'une des éruptions les plus récentes (il y a 74 000 ans), celle du Toba en Indonésie, a été si catastrophique que certains scientifiques lui attribuent la responsabilité du dernier âge de glace qui a réduit la population humaine à quelque 10 000 individus. 

Les quatre systèmes supervolcaniques actifs les plus jeunes de la Terre sont le Toba, les champs Phlégréens (campi Flegrei en italien), la calderia de Yellowstone au nord-ouest des Etats Unis et la région du lac Taupo en Nouvelle Zélande. Ils sont étroitement surveillés pour détecter tous signes avant-coureurs comme des renflements de l'écorce terrestre ou une multiplication de séismes mineurs, trahissant des flux de magma. Mais nul ne sait prédire si une éruption produira un panache de vapeur ou une énorme coulée de lave. "Si quelque chose se préparait, nous serions prévenus dans les heures (ou les jours voire les mois) qui précèdent," déclare Shan de Silva, volcanologue de l'Oregon State University à Corvallis. "Rien en revanche ne nous permet de prévoir l'ampleur d'une éruption." ajoute t-il. La menace des champs Phlégréens (Italie) Les champs Phlégréens désignent un cratère de 13 kilomètres de large où se niche la ville de Naples. Depuis 1969, le sol dans cette région a enflé par endroits de 3,5 mètres, un signe inquiétant qui mobilise les chercheurs. 


S'agit-il d'une poche de gaz ou du réservoir de magma qui se remplit ? 

Lors des précédents pics d'activité volcanique à cet endroit, le sol s'était également élevé de plusieurs mètres. Par conséquent, les chercheurs anticipent un événement majeur, comme les deux derniers identifiés il y a 36 000 et 14 000 ans, sans pouvoir préciser si celui-ci se produira dans quelques décennies ou quelques siècles. Pour mieux évaluer le risque, les volcanologues se préparent à sonder le cratère jusqu'à 3 kilomètres de profondeur, bien que certains redoutent que cela ne déclenche un tremblement de terre ou, pire, une éruption. L'objectif est d'atteindre le réservoir de magma sous le cratère : moins il est profond et plus il est liquide et plus les risques d'une éruption majeure sont élevés. L'équipe des champs Phlégréens a terminé un premier test sur 500 mètres fin décembre 2012 sans incident. Et les séismologues ont fait de même dans la caldeira de Long Valley (Californie), un supervolcan actif il y a 760 000 ans et considéré comme potentiellement aussi dangereux que le Yellowstone. Un modèle montre que d'ici 460 ans à 7 200 ans, une éruption majeure a un risque sur 100 de se produire.



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